17 déc. 2013

Les origines de la culture 1) Qui est René Girard?


Les origines de la culture 1) Qui est René Girard?




1) Pourquoi cette série d'articles?




mythologiegrecque.com.sitew.com/Les Dieux: arès
Nous vivons peut-être la fin de l'ère chrétienne, accompagnée d'une crise des valeurs (peut-être va-t-on vers un nouveau christianisme?) et de nombreux dérèglements se produisent dans notre société. On assiste à une résurgence du paganisme et des mythes de l'antiquité grecque. Narcisse, Prométhée sont de retour et deviennent envahissants.Le mimétisme s'exacerbe que ce soit dans la vie de tous les jours ou dans les médias, même si l'individualisme est puissant et poussé par un ego qui devient forcené. 
Cela me donne l'idée de rédiger une série d'articles en donnant "ma lecture" du livre de René Girard "Les origines de la culture". Celui-ci est le premier. Il commence donc par une présentation de René Girard.

lienswikipedia.org -Mimétisme comportemental

2) Qui est René Girard?

René Noël Théophile Girard, né à Avignon (Vaucluse) le 25 décembre 1923, est un philosophe français, membre de l'Académie française depuis 2005. Ancien élève de l'École des chartes et professeur émérite de littérature comparée à l'université Stanford et à l'Université Duke aux États-Unis, il est l’inventeur de la théorie mimétique qui, à partir de la découverte du caractère mimétique du désir, a jeté les bases d’une nouvelle anthropologie Il se définit lui-même comme un anthropologue de la violence et du religieux. Nous essaierons d'approfondir sa pensée à travers une de ses dernières oeuvres Les-origines de la culture.


- Les livres de René Girard: 




liens: wikipedia.org -René Girard                complexe d'Œdipe
rene-girard.fr -Association recherches mimétiques: séminaires et colloques
wikipedia.org -Portail:Mythologie grecque
mythologiegrecque.com.sitew.com -Les dieux, carte d'identité
wikipedia.org -Paganisme


3) les origines de la culture.



wikipedia.org -René Girard









a) Première approche avec un texte de skanderkali




"Les origines de la culture" de René Girard : Au commencement était le meurtre…


« L’homme se différencie des autres animaux en ce qu’il est le plus porté à imiter »
(Aristote, « Poétique »)
girardCette citation pourrait peut-être résumer (très partiellement) l’œuvre essentielle de Réné Girard, anthropologue religieux (auteur de « La Violence et le Sacré », ouvrage indispensable mais de lecture assez ardue) et critique littéraire de haute volée (avec le classique des études de lettres « Mensonge romantique et vérité romanesque »).

La théorie dite « mimétique » de Girard s’appuie sur deux notions clés complémentaires l’une de l’autre : le désir mimétique et sa conséquence violente, le mécanisme sacrificiel du bouc émissaire.

Qu’est-ce que le désir mimétique ? C’est le constat que notre désir naît toujours de l’imitation du désir d’un autre pris pour modèle. Autrement dit, on ne désire pas seul et pas spontanément. On désire ce que les autres désirent, ce que les autres possèdent, ce que les autres pourraient désirer. Même refuser ou refouler un désir (est-ce possible ?) introduit les autres au cœur de notre non-choix : par exemple, on repousse un objet potentiel de désir parce que justement… personne n’en voudrait. Même les phénomènes d’abstinence comme l’anorexie introduisent l’omniprésence des phénomènes d’imitation (Girard a traité ce problème dans "Anorexie et désir mimétique").
Bref, explicitement ou implicitement, les autres hantent nos désirs et leurs objets. D’ailleurs, on ne désire pas : on mime un désir.

La somme sociale de ces désirs mimétiques mène à la rivalité, à une forme de « course aux armements » qui vise des objets de désir désirés par d’autres (Girard parle de « mimesis d’appropriation »). Le conflit violent, voire apocalyptique, est l’horizon du désir : c’est la crise mimétique où chacun devient le rival mortel de l’autre.
Comment résoudre cette crise ?
Par le bouc émissaire.

Girard constate que les sociétés primitives qui ont survécu à l’autodestruction et à la violence collective ont su contrôler les rivalités en réorientant leur violence sur un bouc émissaire sacrificiel humain jugé responsable du chaos communautaire.
La vie collective doit donc son salut à un meurtre originel caché sur lequel se fonde les rituels et les mythes fondateurs (par exemple, Girard voit en Œdipe un innocent transformé injustement en coupable pour servir de victime émissaire).
Le meurtre planifié d’un bouc émissaire à chaque crise sociale devient une structure fondamentale de la pensée collective, une religion, une norme, une symbolique, un langage, une esthétique,  en un mot : une culture. La culture d’un groupe qui partage une culpabilité commune : celle d’avoir tué des innocents pour assurer sa survie ou son équilibre.
Mais justement, ces crimes ne sont pas parfaits : les textes religieux et la littérature gardent la trace de ces meurtres premiers, de ces rivalités destructrices. Ils révèlent nos mécanismes mimétiques les plus intimes (que Girard a brillamment découvert chez Proust, Cervantès, Dostoïevski, Shakespeare…) ou nous rappèlent l’innocence du Bouc émissaire, notamment dans les Evangiles.

Car, précisons-le, Réné Girard est un chrétien fervent.
Il considère que la Révélation chrétienne nous dévoile des mécanismes mimétiques et sacrificiels « cachés depuis la fondation du monde ».
Son travail extrêmement profond, érudit et parfaitement cohérent est trop puissant pour être traité et critiqué à la légère. Affirmons sobrement que son analyse passionnante est suffisamment tolérante et bienveillante pour être lisible par des laïcs athées.
D’ailleurs, il ne s’agit pas d’être pour ou contre Girard.
Il s’agit de le lire très attentivement, d’apprendre grâce à lui et d’aborder différemment des oeuvres qui dissimulent le meurtre de l’innocence.
La culture ne serait pas donc une momie aseptisée et abstraite pour intellos distingués mais… une vaste enquête créative qui ne cesserait de trouver des cadavres sanglants dans les placards.

Nota Bene : ce texte s’appuie sur la lecture de « Les origines de la culture » (paru en poche, chez Hachette Littératures, collection Pluriel). Cet ouvrage comprend des entretiens avec René Girard, une réponse assez pédagogique à Régis Debray intitulé « Les moyens du bord » ainsi qu’une excellente préface très éclairante. Ce livre constitue une très bonne introduction à « La Violence et le Sacré », essai plus difficile à lire.
A noter également, un DVD (chez Montparnasse éditions) remarquable sous forme de long entretien avec Girard.

b) approche avec franceculture.fr -Les origines de la culture

Avec deux hypothèses, l’une sur le désir mimétique, l’autre sur les victimes fondatrices, René Girard a bouleversé le champ des sciences humaines. Sa théorie, qui a replacé le christianisme au cœur de l’anthropologie, est aussi l’une des rares, depuis Durkheim, à tenter d’expliquer les phénomènes culturels et sociaux en remontant à leur origine. Au point que c’est de la ritualisation des premiers événements que seraient nés les groupes sociaux et les mécanismes qui les protègent : tabous, normes, institutions. Mais seul le sacrifice du Christ, affirme René Girard, dévoile ceux qui auraient eu lieu au départ des religions et des cultures archaïques.
Répondant aux questions de Pierpaolo Antonello et de João Cezar de Castro Rocha, l’auteur de La Violence et le Sacré éclaire la nature de son entreprise. Il revient pour cela sur les grandes étapes de sa vie et de sa carrière, évoque la réception de son œuvre en France et dans le monde, et ses chantiers en cours. Face aux critiques qu’on n’a pas manqué de lui faire, mais aussi aux questions brûlantes de l’actualité, il formule différemment ses thèses (un darwinisme revisité) et propose des analyses inédites : des pages sur l’Inde védique ou d’autres, plus polémiques, contre Régis Debray et ce qu’il est convenu d’appeler le «retour du religieux».
Cette autobiographie intellectuelle apporte un éclairage singulier sur l’une des pensées les plus stimulantes de notre époque. L’itinéraire de ce chercheur totalement indépendant apparaît, de fait, exemplaire. En restant à l’écart des écoles de pensées, des modes académiques, voire des compromis institutionnels, René Girard a su se ménager un surprenant espace de liberté. Le prouvent le nombre et la qualité des recherches interdisciplinaires que cette œuvre suscite : autant de prismes nécessaires pour penser l’origine.


liens: skanderkali.com -Les origines de la culture" de René Girard : Au commencement était le meurtre…
verel.typepad.fr -Les origines de la culture
wikipedia.org -Culture


"Ma lecture" du livre débutera par le prochain article: "Une longue argumentation du début jusqu'à la fin".
mythologiegrecque.com.sitew.com -Les_Dieux_Carte_d_identite







Les origines de la culture 1) Qui est René Girard?


Les origines de la culture 1) Qui est René Girard?




1) Pourquoi cette série d'articles?




mythologiegrecque.com.sitew.com/Les Dieux: arès
Nous vivons peut-être la fin de l'ère chrétienne, accompagnée d'une crise des valeurs (peut-être va-t-on vers un nouveau christianisme?) et de nombreux dérèglements se produisent dans notre société. On assiste à une résurgence du paganisme et des mythes de l'antiquité grecque. Narcisse, Prométhée sont de retour et deviennent envahissants.Le mimétisme s'exacerbe que ce soit dans la vie de tous les jours ou dans les médias, même si l'individualisme est puissant et poussé par un ego qui devient forcené. 
Cela me donne l'idée de rédiger une série d'articles en donnant "ma lecture" du livre de René Girard "Les origines de la culture". Celui-ci est le premier. Il commence donc par une présentation de René Girard.

lienswikipedia.org -Mimétisme comportemental

2) Qui est René Girard?

René Noël Théophile Girard, né à Avignon (Vaucluse) le 25 décembre 1923, est un philosophe français, membre de l'Académie française depuis 2005. Ancien élève de l'École des chartes et professeur émérite de littérature comparée à l'université Stanford et à l'Université Duke aux États-Unis, il est l’inventeur de la théorie mimétique qui, à partir de la découverte du caractère mimétique du désir, a jeté les bases d’une nouvelle anthropologie Il se définit lui-même comme un anthropologue de la violence et du religieux. Nous essaierons d'approfondir sa pensée à travers une de ses dernières oeuvres Les-origines de la culture.


- Les livres de René Girard: 




liens: wikipedia.org -René Girard                complexe d'Œdipe
rene-girard.fr -Association recherches mimétiques: séminaires et colloques
wikipedia.org -Portail:Mythologie grecque
mythologiegrecque.com.sitew.com -Les dieux, carte d'identité
wikipedia.org -Paganisme


3) les origines de la culture.



wikipedia.org -René Girard









a) Première approche avec un texte de skanderkali




"Les origines de la culture" de René Girard : Au commencement était le meurtre…


« L’homme se différencie des autres animaux en ce qu’il est le plus porté à imiter »
(Aristote, « Poétique »)
girardCette citation pourrait peut-être résumer (très partiellement) l’œuvre essentielle de Réné Girard, anthropologue religieux (auteur de « La Violence et le Sacré », ouvrage indispensable mais de lecture assez ardue) et critique littéraire de haute volée (avec le classique des études de lettres « Mensonge romantique et vérité romanesque »).

La théorie dite « mimétique » de Girard s’appuie sur deux notions clés complémentaires l’une de l’autre : le désir mimétique et sa conséquence violente, le mécanisme sacrificiel du bouc émissaire.

Qu’est-ce que le désir mimétique ? C’est le constat que notre désir naît toujours de l’imitation du désir d’un autre pris pour modèle. Autrement dit, on ne désire pas seul et pas spontanément. On désire ce que les autres désirent, ce que les autres possèdent, ce que les autres pourraient désirer. Même refuser ou refouler un désir (est-ce possible ?) introduit les autres au cœur de notre non-choix : par exemple, on repousse un objet potentiel de désir parce que justement… personne n’en voudrait. Même les phénomènes d’abstinence comme l’anorexie introduisent l’omniprésence des phénomènes d’imitation (Girard a traité ce problème dans "Anorexie et désir mimétique").
Bref, explicitement ou implicitement, les autres hantent nos désirs et leurs objets. D’ailleurs, on ne désire pas : on mime un désir.

La somme sociale de ces désirs mimétiques mène à la rivalité, à une forme de « course aux armements » qui vise des objets de désir désirés par d’autres (Girard parle de « mimesis d’appropriation »). Le conflit violent, voire apocalyptique, est l’horizon du désir : c’est la crise mimétique où chacun devient le rival mortel de l’autre.
Comment résoudre cette crise ?
Par le bouc émissaire.

Girard constate que les sociétés primitives qui ont survécu à l’autodestruction et à la violence collective ont su contrôler les rivalités en réorientant leur violence sur un bouc émissaire sacrificiel humain jugé responsable du chaos communautaire.
La vie collective doit donc son salut à un meurtre originel caché sur lequel se fonde les rituels et les mythes fondateurs (par exemple, Girard voit en Œdipe un innocent transformé injustement en coupable pour servir de victime émissaire).
Le meurtre planifié d’un bouc émissaire à chaque crise sociale devient une structure fondamentale de la pensée collective, une religion, une norme, une symbolique, un langage, une esthétique,  en un mot : une culture. La culture d’un groupe qui partage une culpabilité commune : celle d’avoir tué des innocents pour assurer sa survie ou son équilibre.
Mais justement, ces crimes ne sont pas parfaits : les textes religieux et la littérature gardent la trace de ces meurtres premiers, de ces rivalités destructrices. Ils révèlent nos mécanismes mimétiques les plus intimes (que Girard a brillamment découvert chez Proust, Cervantès, Dostoïevski, Shakespeare…) ou nous rappèlent l’innocence du Bouc émissaire, notamment dans les Evangiles.

Car, précisons-le, Réné Girard est un chrétien fervent.
Il considère que la Révélation chrétienne nous dévoile des mécanismes mimétiques et sacrificiels « cachés depuis la fondation du monde ».
Son travail extrêmement profond, érudit et parfaitement cohérent est trop puissant pour être traité et critiqué à la légère. Affirmons sobrement que son analyse passionnante est suffisamment tolérante et bienveillante pour être lisible par des laïcs athées.
D’ailleurs, il ne s’agit pas d’être pour ou contre Girard.
Il s’agit de le lire très attentivement, d’apprendre grâce à lui et d’aborder différemment des oeuvres qui dissimulent le meurtre de l’innocence.
La culture ne serait pas donc une momie aseptisée et abstraite pour intellos distingués mais… une vaste enquête créative qui ne cesserait de trouver des cadavres sanglants dans les placards.

Nota Bene : ce texte s’appuie sur la lecture de « Les origines de la culture » (paru en poche, chez Hachette Littératures, collection Pluriel). Cet ouvrage comprend des entretiens avec René Girard, une réponse assez pédagogique à Régis Debray intitulé « Les moyens du bord » ainsi qu’une excellente préface très éclairante. Ce livre constitue une très bonne introduction à « La Violence et le Sacré », essai plus difficile à lire.
A noter également, un DVD (chez Montparnasse éditions) remarquable sous forme de long entretien avec Girard.

b) approche avec franceculture.fr -Les origines de la culture

Avec deux hypothèses, l’une sur le désir mimétique, l’autre sur les victimes fondatrices, René Girard a bouleversé le champ des sciences humaines. Sa théorie, qui a replacé le christianisme au cœur de l’anthropologie, est aussi l’une des rares, depuis Durkheim, à tenter d’expliquer les phénomènes culturels et sociaux en remontant à leur origine. Au point que c’est de la ritualisation des premiers événements que seraient nés les groupes sociaux et les mécanismes qui les protègent : tabous, normes, institutions. Mais seul le sacrifice du Christ, affirme René Girard, dévoile ceux qui auraient eu lieu au départ des religions et des cultures archaïques.
Répondant aux questions de Pierpaolo Antonello et de João Cezar de Castro Rocha, l’auteur de La Violence et le Sacré éclaire la nature de son entreprise. Il revient pour cela sur les grandes étapes de sa vie et de sa carrière, évoque la réception de son œuvre en France et dans le monde, et ses chantiers en cours. Face aux critiques qu’on n’a pas manqué de lui faire, mais aussi aux questions brûlantes de l’actualité, il formule différemment ses thèses (un darwinisme revisité) et propose des analyses inédites : des pages sur l’Inde védique ou d’autres, plus polémiques, contre Régis Debray et ce qu’il est convenu d’appeler le «retour du religieux».
Cette autobiographie intellectuelle apporte un éclairage singulier sur l’une des pensées les plus stimulantes de notre époque. L’itinéraire de ce chercheur totalement indépendant apparaît, de fait, exemplaire. En restant à l’écart des écoles de pensées, des modes académiques, voire des compromis institutionnels, René Girard a su se ménager un surprenant espace de liberté. Le prouvent le nombre et la qualité des recherches interdisciplinaires que cette œuvre suscite : autant de prismes nécessaires pour penser l’origine.


liens: skanderkali.com -Les origines de la culture" de René Girard : Au commencement était le meurtre…
verel.typepad.fr -Les origines de la culture
wikipedia.org -Culture


"Ma lecture" du livre débutera par le prochain article: "Une longue argumentation du début jusqu'à la fin".
mythologiegrecque.com.sitew.com -Les_Dieux_Carte_d_identite







10 déc. 2013

Les champignons - ma peinture à l'huile

Les champignons - ma peinture à l'huile

Je me lance. Ça fait plus d'un mois que je voulais la faire, mais je m'étais trop consacré à mes activités sur internet. Le résultat ne me satisfait pas vraiment, mais il faut que je reprenne confiance en moi et que je consacre plus de temps à la peinture.
L'idée avait commencé par mes cueillettes de champignons en septembre.


huile 1 décembre 2013 

huile 2 décembre 2013

27 novembre 2013 ébauche



cueillette septembre 2013
cueillette 2 septembre 2013
cueillette 3 septembre 2013
cueillette 4 septembre 2013

Puis en consultant internet, j'ai trouvé cette poésie que j'ai lue avec plaisir: poesie-poemes.com -Cueillette de champignons   jepoeme.com -Cueillette de champignons

Cueillette de champignons
Dans les bois je suis allée
Des champignons ramassés
Par la rosée du matin arrosés
Il me semble tout dorés.


J’ai cru voir c’est insensé
Un lutin coquin qui s’amusait
De me voir ainsi émerveillée
De cette nature de toute beauté.

J’ai rempli mon panier,
Des larmes de pluies déguisé
Un vénéneux j’ai mangé
Et là, je ne puis plus vous en parler.




Et pour finir admirons les cèpes géants: 



charentelibre.fr -2012/10/12 le-cepe-attire-les-foules-au-marche-et-au-bois
Le cèpe attire les foules au marché et dans les bois

L’automne, ses premières pluies, et hop, le cèpe pointe le bout de son chapeau. Le savoureux champignon, meilleur ami de l’omelette, fait son retour dans les bois et donc sur les marchés, comme sur la place Mulac à Angoulême, où trois marchands exhibaient hier de très beaux spécimens, originaires du Périgord ou du Loir-et-Cher. «La saison se présente bien, se réjouit Corinne Charlot, une marchande périgourdine dont les étals sont bien remplis. Nous en avons des quantités et les clients sont au rendez-vous. Nous sommes là depuis mardi et nous voyons une cinquantaine de clients par jour.»

Sur le marché, le cèpe se vend entre 4,95 euros et 15,80 euros le kilo, suivant la qualité gustative. Si les consommateurs sont au rendez-vous de l’autre côté des étals, ce sont aussi – et peut-être surtout – les adeptes de la cueillette qui poussent comme des champignons.

Les bois pris d’assaut

«J’en ai déjà cueilli une trentaine de kilos en deux jours, se vante, ravi, Christophe (1), un habitant de Rougnac. Mais je ne pense pas que l’année sera aussi exceptionnelle qu’en 2011. Là, j’en avais ramassé 200 kilos.» Et puis, il y a toujours autant de concurrence. «Chaque matin lorsque j’embauche, il ne fait même pas encore jour qu’il y a déjà une vingtaine de voitures garées près des bois.» Le passionné de déplorer, comme tous les ans, «ces forêts qu’on prend pour des autoroutes», ces petits coins qu’on abîmerait à force de grattouiller partout.

Mais le constat est vain: d’ici à la fin de la saison, c’est-à-dire grosso modo le mois prochain, ils seront encore des centaines à traquer le champignon. Juste après, ce sera la période des châtaignes.





















champignon géant
bolet gigantus